mardi 12 mars 2019

Dunes de sable

Sur le désert de mon chemin
Je trace les courbes de nos souvenirs
Où la lumière en sable fin
Ensevelie mes désirs
Vient dans le creux de ces reins
Vient y prendre plaisir
Notre plage sera sans fin
Ta peau ne voudra plus partir
Crédit photo : © 2019 BoudoirReverie.com



mardi 5 février 2019

(In)Certitude

Dans l’écueil de la solitude
Tu effeuilles mes certitudes
Comme nos corps jadis
Dévêtus de leur turpitude

Les murs font sombres échos
Des murmures jadis si beaux
Ces accords de nos corps
Dévêtus de leur cachot

Se meurt de lassitude la nuit
Des échos que je fuis
Un jour certitude, pour toujours oublie

Se dévêtit à son tour la vie


lundi 4 février 2019

Vagues sensations

Elle sent couler le fruit de sa passion
Le long de ses doux vallons
La vallée des cascades au parfums boisée
Sauvage et rustre comme ses déviations

Humide de cette imprévue inhibition
Courant de ses hanches à sa raison
Son abandon en vagues déraisonnées
Souffrirait d’atteindre sa culmination

De cette nuit de toutes les moissons
Dévorée sans retenu dans cette liaison
Perdu sans attache, sans quai
Elle sent ses cuisses en tisons

Son fragile esprit en oscillations
Au gré des vagues d’humides sensations 
De tout son être courbé et enflammé
Elle fleurit à la proue de son moussaillon 

Charnelle fusion de corps qu’ils sont
Leur souffle, ce vent d’oraison
Haletant mais d’amour miellé

Elle, Il, d’ailes à l’Île, s’envolent à l’horizon



dimanche 27 janvier 2019

Amitié sonnante


Nous avons parlé, échangé. 

Nous nous sommes reconnu, connu, inconnus convenus. Des regards et des paroles, des caresses sur le temps et sur les tempes tissent des liens de découvertes, au loin des couvertes. S’installe quelque chose, de quoi d’intangible, de quoi de serein, cette chose qui donne chaud au torse, mais des sueurs froides à l’espoir. Nous nous apprenons, ici notre première erreur, comme si entre ces inconnus pouvait s’enraciner un jardin de devenir, un champs de gaieté à perpétuité, alors que ces inconnus seront méconnus le temps venu. Déconvenues, ils seront.  Du moins, il y en aura toujours un. Celui qui cherchait, celui qui maladroitement espérait connaitre la paix, connaitre l’amitié, l’échange mutuel, la luxure. Cette simple mais complexe luxure; celle qui uni et divorce; celle dont on ne peut vivre sans, mais doit souvent vivre sans.

Nous avons parlé, échangé. 

Jusqu’au moment de soi, être dévêtu, su à nu. Sans les barrières pour garder nos arrières. Nous protégeant dans ce plongeon si fière. Mais nous sauver, ne peut aucune prière. Non ! La peur de la perte nous réveille, la peur de post-solitude, de la servitude au vide des murs qui font la cage nous isolant de la vie qui se vie. La luxure serait-elle aussi pure que le chevalier puisse en survivre comme au champs ? Cette simple et complexe luxure; celle qui attise et courtise; celle qui flagelle la chair et nourrie la poésie. 

Nous avons parlé, échangé. 

Au-delà de s’être découvert. Au moment de se dévêtir de ces vêtements, ultimes frontières. Dans les plans, tels qu’entendus, tels qu’attendus, tels que convenus, le temps est venu. Mais les merveilles touchées à l’âme, ces paroles, ces parcelles de rien, ces bribes du sien et du mien, forment ce nouveau rampart. Criant gare à l’instinct, au désir de cette luxure. Ce frein qui nous trouverait impure … ce manque de respect des liens éphémères gagnés pour les perdre dans le chemin du lendemain. Conséquence à cette simplement complexe luxure; celle qui anime, réanime; celle qui tue les lendemains à 4 mains. 

Nous avons parlé, échangé. 

Nous sommes parties chacun de notre côté. Avec nos couvertes et nos découvertes. Toute une histoire qui sera un certain demain oubliée; du moins pour l’un et peut-être l’hôte. Parfois, il est mieux de ne pas connaitre ce qui ne peut être vécu. Ne pas pousser les liens au-delà du point où leur perte devienne le fardeau d’une vie lourde sans lien. Alors dans l’ignorance l’un demeure. L’hôte sait, dans sa solitude, la vie qu’il aura sauvé; et se meurt… Sans cette luxure; celle qui vient; celle qui va et vient …


Nous aurons parlé, nous aurons échangé …



jeudi 17 janvier 2019

Master of warmth

Wishing you a great day and warmer than here. Nordic cold here. 
Wishing for a covered stay
As two bodies lay
Entwined as they may
Vigorously do they
Possess each other
Kissing a soft flower
Spline covered with shivers
Yet deliciously warmer
As your body uncover
The bliss down under
Possessed by your master


lundi 14 janvier 2019

Maille de mots

Crédit photo : Alexine Quinn http://www.alexinequinn.com
Bloggeuse sexy et érotique bloggeuse

Rature sur les mots
Intrus sur la peau
Ligne directrice
Direction clitoris
Maille à partir
Sous une main de désir
Filet sans saut
Vide dans la peau
Je vois ombres
J’attend décombres
L’iris en eau
J’hérisse toujours plus haut




jeudi 6 septembre 2018

Hautes rives

La lumière de tes désirs, telle le phare, m'appelle du large vers le creux de tes rives

S'entrechoquants sur tes paroles, nos corps inondés se fondent, ivres


Les vagues blanches de l'amer abreuvent l'éphémère; cette oraison nous délivre


Je piétine le sein de mots sans parole au rythme des ondées que tu livres


Libérons-nous des conventions, affranchissons-nous des discussions, soyons licencieusement libre.


© Benoit Champagne photographe